Ahmed, Alain, Bertrand et Pascal sont nommés trois fois aux Victoires de la musique pour la chanson de l'année avec " Le chat ", pour l'album de l'année avec " Regagner les plaines " et pour le groupe de l'année. Au même moment, ils sortent déjà leur troisième single titré " Devenir Cheyenne ".
A l'appel de l'ouvre-boîte automatique, une dizaine de chats, des chartrux gris et des européens nois, déboulent dans la cuisine et se frottent contre les jambes d'Alain. L'inspiration ne lui manquait pas quand, avec Pascal, Bertrand et Ahmed, il a composé " Le Chat ", resté numéro 1 du Top 50 pendant plusieurs semaines, l'été dernier. " Une pure coïncidence ", avoue-t-il, en montrant la cachette, le coffre d'un vieux juke-box où Petite, la chatte noire, vient de mettre bas deux chatons. Ni lui ni ses amis de Pow woW sont près d'oublier l'histoire du chat qui, lors de leur passage à l'Olympia, a été bissé et repris en choeur par toute la salle. Point culminant d'une histoire vécue à quatre depuis deux ans. " Pow woW s'est formé en octobre 1990. On se connaissait tous de longue date et depuis longtemps nous parlions de créer un groupe vocal a capella. "
Leur nom de Pow woW est emprunté à la culture indienne d'Amérique du Nord. " Le Pow woW était le grand rassemblement des tribus, quand surgissent les chants et les danses sacrées, l'échange. Nous l'avions choisi car il d'écrit la diversité de nos influences et de nos origines. "
Ahmed Mouici est né à Chambéry, le 9 juillet 1963. Il découvre la musique grâce à deux oncles, violoniste et pianiste dans un orchestre de musique orientale. " Tout petit, je chantais les génériques de feuilletons-télé. Mon père m'avait offert un mange-disques pour me garder à la maison ! A 13 ans, j'ai formé mon premier groupe, les Rocking Cats, avec un copain. " Après son BTS de technicien en économie, il enregistre sous le nom de Gene Everett, deux 45 tours, " Lonesome Train " et " Dans tes yeux ". A Paris, il joue dans des cleubs et rencontre ses futurs camarades de Pow woW.
Bertrand Pierre travaille alors avec Moho, ancien guitariste de Trust. Né à Paris, le 31 décembre 1961, il a commencé la musique à 15 ans, en suivant l'exemple d'un élève plus âgé de son lycée. " Il était en train entouré de filles. J'ai trouvé cela sympa. Le lendemain, je m'inscrivais au conservatoire et j'ai travaillé la guitare classique. En déchantant ! J'avais en tête l'image du guitariste libre, un peu troubadour et je me suis retrouvé à déchiffrer des partitions. A 18 ans, j'ai formé un trio, Les Bouffons, trois voix, trois guitares, puis Raël, un groupe folk.
Alain Chennevière a appris la guitare en Normandie, à Caen, à 11 ans. " Je suis né à Falaise,le 1er février 1959, dans une famille de petits commerçants. Vers 12 ans, mes parens m'ont offert un électrophone et j'ai commencé à m'acheter des 45 tours des Charlots, puis de Joe Dassin et des Beatles. Mon grand frère s'est mis à la guitare sèche, je l'ai imité. J'envisageais une carrière dans le dessin. Je me suis installé deux ans à Trouville dans un studio de graphisme. "
Au temps des Alligators
Collaborateur de " Fripounet ", " Formule 1 ", " Poï Poï ", Alain continue de rock pour le plaisir, avec les Alligators. " En 1981, nous avons fait l'Olympia en première partie d'Eddy Mitchell. En 1984, j'ai arrêté la musique pour retourner au dessin. Et puis, en voyant " Cry Baby ", avec Johny Depp, un ami, futur producteur de Pow woW, a l'idée de monter le groupe Dopp Wap, a capella, déjà sans orchestre. Il fallait réunir des chanteurs. J'ai pensé à Pascal. "
Originaire de Normandie, Pascal Periz est né à Caen, le 12 janvier 1961. " Mon père qui aimait la guitare, avait une belle collection de disques de Chet Atkins. J'ai appris la guitare grâce à mon frère aîné, mais ma vraie passion était le tennis. J'ai fait de la compétition, j'étais classé, je voulais en faire mon métier. " Au lycée, il crée son premier groupe, Stanway, joue avec les Alligators. Plus tard, il s'occupe d'enfants dans un centre de vacances. " A Paris, je me suis inscrit au concours pour devenir infirmier psy et soigner grâce à la musicothérapie, mais je n'ai pas été reçu. Je continuais à jouer dans des groupes, sans succès, quand le projet Pow woW s'est présenté. " Avec un disque de platine chez Remark (300 000 exemplaires de l'album " Regagner les plaines ") et déjà un troisième single " Devenir Cheyenne ", après " Le Chat " et " Le lion est mort ", le quatuor apprécie de pouvoir travailler dans un grand confort et n'aurait rien contre une Victoire de la musique !
