Depuis que leur Chat a caressé nos oreilles, le groupe Pow Wow accumule les succès et n'a pas l'intention de s'arrêter en si bon chemin. Le quatuor sera au Casino de Paris du 1er au 11 décembre avec les chansons de son nouvel album : Comme un guetteur.
Ils ont choisi un nom indien et forment une véritable tribu : Alain Chenneviere, Ahmed Mouici, Bertrand Pierre et Pascal Périz, alias Pow Wow, font un tabac en chantant a capella. " Le Pow Wow était le grand rassemblement des tribus, quand surgissaient les chants et les danses sacrées, l'échange, expliquent-ils, nous l'avons choisi car il décrit la diversité de nos influences et de nos origines. " Avant de se rencontrer, chaque membre du quatuor avait déjà un joli passé musical. Alain et Pascal, tous deux Normands d'origine, ont appartenu à un groupe baptisé Les Alligators qui, en 1981, avait chanté en première partie du concert d'Eddy Mitchell à l'Olympia. A trente ans, Ahmed possède lui aussi une longue expérience dans la musique : originaire de Chambéry, il a enregistré deux disques sous le nom de Gene Everett. Quant à Bertrand, bientôt trente-deux ans, il a étudié la guitare au conservatoire et a créé un trio, Les Bouffons, puis le groupe folk Raël.
Un chœur en or
Ils se sont croisés à plusieurs reprises dans des clubs parisiens : " Parfois, lorsque les clients étaient partis, on chantait comme ça, entre nous, des morceaux qu'on aimait bien, racontent-ils, et on se quittait à chaque fois en se disant que ce serait sympa de faire un groupe ensemble. " Ils donnent leur premier concert en décembre 1990. Quelques mois plus tard, lors d'un " bœuf ", ils remportent un véritable triomphe. Leur premier titre, Le chat, devient disque d'or en trois mois. Le lion est mort ce soir, une reprise de la chanson de Henri Salvador, suit le même chemin, et leur premier album, Regagner les plaines, s'est vendu à 1 200 000 exemplaires ! Leur double victoire de la musique en février 1993 (chanson et groupe de l'année) leur apporte la consécration... mais pas la grosse tête. " Si l'un de nous pète les plombs, les trois autres sont là pour le faire taire, assurent-ils, c'est pourquoi il n y a pas de leader chez nous. Tout le monde s'exprime. " Le succès n'a pas changé grand-chose à leur existence. " On a une vie parallèle au groupe qui nous permet de garder la tête froide, expliquent-ils, de ne pas être maintenus dans l'euphorie du star-system. Les soirées branchées show-biz, très peu pour nous ! "
Leurs rêves à eux sont beaucoup plus simples : Pascal, papa d'une petite fille, veut une maison dans les Landes avec un studio où il pourra répéter. Ahmed et Bertrand ont envie de voyager. Quant à Alain, il souhaite simplement aménager son appartement parisien. " L'argent va nous permettre de travailler dans de meilleures conditions, déclarent-ils. II y a deux ans, on se déplaçait à sept dans un minibus. Ça, c'est fini ! "
La powowmania
Pow Wow jouit désormais d'un véritable statut de star : leurs admirateurs - et surtout leurs admiratrices ! - sont prêts a tout. " On a régulièrement des groupies devant nos loges, racontent-ils. On leur donne des bisous, on signe des autographes et on reçoit des cadeaux : peluches, télégrammes, poèmes... C'est pas franchement dur à gérer comme rapport, mais on est conscients de devenir des cibles. La réussite rend vachement séduisant : il vaut mieux connaître les femmes avant ! Heureusement, on finit toujours par reconnaître les gens sincères. "
Avec son deuxième album, Comme un guetteur, Pow Wow confirme son talent et cultive son désir de parenté avec les Indiens d'Amérique: " Comme eux, nous revendiquons le rêve et l'intuition affirment-ils. Nous guettons le troisième millénaire. Nous allons perdre beaucoup de tribus, notamment en Amazonie, mais aussi des espèces animales. Nous avons donc décidé d'être vigilants. "
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D'abord disque d'or avec Le chat, Pow Wow a atteint l'album de diamant avec Regagner les plaines.
Vous vous croyez aux Etats-Unis ? Pas du tout ! Le dernier clip de Pow Wow a été tourné à Paris, dans le XIIIème arrondissement.
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Bientôt un orchestre ?
La merveilleuse harmonie vocale de Pow Wow vient de leurs différentes voix :des médiums (Pascal et Bertrand), un ténor (Ahmed) et une basse (Alain). Si le groupe a enregistré ses deux albums a capella, il n'est pas sûr que, par la suite, il ne fasse pas appel à des instruments de musique. " On ne s'est jamais sentis prisonniers ou militants du a capella, précisent-ils. Si demain, on a envie de jouer avec un big band, on le fera. "
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