Pow woW


  1. Song of the people
  2. L'oasis
  3. Zombies dans Paris
  4. Une autre ville
  5. Dis-le-moi en face
  6. Mauvais
  7. Et que Dieu me damne
  8. Le temps est lent
  9. Le manège
  10. Le pont Mirabeau
  11. Tu me manques parfois
  12. Le vent
  13. Puzzle
  14. Hé ho là-haut
Fiche technique


Song of the people (Chant traditionnel indien)
(Odowan Daoyati)
Interprété par Rising Heal

Wakinwa Ob Iyanka
» Retour en haut de la liste

L'oasis
(B.Pierre)

Après avoir foulé les dunes
Du sol poussiéreux de la Lune,
Et n'avoir quand vient le matin
Qu'un peu de sable entre les mains;
Comprendre que l'univers existe
Dans ce petit grain de silice.

Abandonner sur la rive
Ses rêves de chercheurs d'or, d'améthyste,
Réapprendre à lire les signes
Que l'amour laisse sur la piste.

Poser les costumes de lumière
Ecouter le chant des sirènes,
Renoncer au sang des arènes,
Lâcher l'ombre pour l'astre solaire;

Et puis regagner la ville,
En étant de son coeur l'alchimiste,
Sur un chemin qu'on devine
Mener tout droit à l'oasis;

Et puis regagner la ville,
Sahant qu'à l'homme rien ne résiste,
Quand il sait lire les signes, quand il sait lire les signes,
Que l'amour laisse sur sa piste.

Abandonner sur la rive
Le petit homme en dérive,
Il faudra bien qu'il arrive,
A trouver l'amour sur sa piste.
» Retour en haut de la liste

Zombies dans Paris
(A.Chenneviere/Mauge Junior)

Il y a des zombies dans Paris
Qui sortent de leur trou quand revient la nuit,
Il y a des zombies dans Paris
Rien n'est plus pareil quand ils ont fini

On peut les voir sur les grands boulevards,
Oui mais il faut vraiment le vouloir,
Ils sont discrets et rasent les trotoirs
Un beau jour ils raseront le petit square.

Et ils démolissent rue du Bac, Place de Clichy,
Et de la rue des Dames à la maison de la Radio,
Et de Bastille jusqu'à Pigalle
Il y a des zombies dans Paris.

Où est le bistrot du coin de la rue ?
Hier encore moi j'y suis venu,
Et ce matin je n'ai rien reconnu,
Pas de doute les zombies sont revenus.

Un très vieux zombie dit à un tout petit :
"Tu vois quand comme toi j'étais tout petit,
Paris ressemblait encore à Paris,
Je me demande si ça n'était pas plus joli !"

Et ils démolissent rue du Bac, Place de Clichy,
Et de la rue des Dames à la maison de la Radio,
Et de Bastille jusqu'à Pigalle
Il y a des zombies dans Paris.

Il y a des zombies dans Paris,
On murmur qu'ils se cachent à la mairie,
Du nord au sud zombies dans Paris,
Ho ho ho yeh, yeh, yeh !

Mais les zombies aiment tellement le progrès,
Les zombies ont tellement de bonnes idées,
Qu'un beau matin ils ont décidé
Que bientôt tout Paris disparaît !

Et ils démolissent rue du Bac, Place de Clichy,
Et de la rue des Dames à la maison de la Radio,
Et de Bastille jusqu'à Pigalle
Il y a des zombies dans Paris.
» Retour en haut de la liste

Une autre ville
(B.Pierre/P.Periz)

Vingt ans et traîner tes quartiers
Triste et rageur Petit Poucet,
Quand les cailloux que je lançais
N'avaient pas toujours des idées,
Tout ça n'a plus maintenant
Vraiment d'importance.

Devant le soleil qui décline
Doucement ma colère d'incline,
Ou tout simplement est-ce le temps
Pour moi de devenir patient,
Tout ça n'a plus aujourd'hui
Vraiment d'importance.

J'ai trop souvent frappé mes poings,
Sur les murs du petit matin,
Quand la nuit retire ses mirages,
Et qu'il ne reste que la rage,
Pour ne pas rêver à présent,
De pas grand chose finalement,
D'une autre ville,
D'une autre ville,

Aux trotoirs d'Asie éventrés
Par des racines de peuplier,
De routes aux pavés épicés
D'enfant rois de nouveaux quartiers,
Pour moi cela aujourd'hui
A de l'importance.

Un cracheur de feu dans la nuit
Allume un dernier réverbère,
Ce n'est qu'un détail, un mystère
Mais je me nourris de magie,
De rêve il en faudrait vraiment
Pour quelle puisse vivre maintenant

Je ne veux pas fêter l'an 2000
Avec toutes ces peurs ridicules,
Je veux que la lune nous sourie,
Comme une mère à ses enfants,
Je veux une cité mosaïque,
Où rayonnent toutes les musiques..
» Retour en haut de la liste

Dis-le-moi en face
(A.Chenneviere-B.Pierre/Priestman)

A mon fils qui s'endort
Que pourrais-je dire,
Qu'il nous faut refaire
Le chemin de nospères,
La route à l'envers ?

Pour mon fils qui s'endort
Me faudra-t-il fuir ?
Craindre pour sa vie,
Le cacher la nuit,
Au matin partir ?

Alors dis-moi quelle est la loi,
Oh donne-moi le nom des anges qui veulent cela...
Dis-le-moi en face,
Oh dis-le-moi en face

Pour mon fils qui s'endort
Comment vois-tu la chose ?
Partir vers le brouillard,
Sur le quai d'une gare,
Le coeur qui explose;

Et si tu m'en veux simplement pour un peu de bleu
Que je n'ai pas dans les yeux...
Dis-le-moi en face,
Oh dis-le-moi en face

Combien faut-il aux hommes de sang sur leur histoire ?
Pourquoi faut-il toujours qu'un homme ranime la flamme noire ?

A mon fils qui s'éveille
Je voudrais lui dire,
Une fleur jetée,
Comme une main tendue
Un jour de soleil
Il y a des anges, il y a des hommes,
Des rois et même des lois qui refusent cela,
Et si tu m'en veux simplement pour un peu de bleu
Que je n'ai pas dans les yeux...
Regarde-le, regarde-moi et si vraiment
Nous sommes trop différents pour toi

Dis-le-lui en face
Oh dis-le-moi en face
Dis-le nous en face...
» Retour en haut de la liste

Mauvais
(B.Pierre)

Mauvais, je sens que je deviens mauvais,
Malaise, je danse au bord de la falaise

Par qui, pour qui, est-il construit ce château qui m'assiège ?
Je manque d'air, je manque d'eau, je me sens pris au piège,
Mon rêve est cassé dans les mâchoires
D'acier de la cité
Je tourne en rond, je broie du noir,
Rien pour me raccrocher,
Je me sens mauvais...

Mauvais, je suis comme un poisson dans l'eau,
Mauvais, pourquoi vos regards sur ma peau ?

Je viens de la prison spéciale où l'on choisit sa chaîne,
Ma cellule est microscopique vingt centimètres à peine,
C'est comme une angoisse une peur
Qui m'empêche de m'envoler,
Comme un poing posé sur le coeur,
J'ai envie de crier,
Je me sens mauvais...

Mauvais, les gens me voient comme une menace,
Je sens, mosés sur mes épaules, des regards qui me glacent
Mauvais, bientôt va commencer la chasse,
J'entends déjà le cri des chiens qui s'affolent sur ma trace,

Et si je dois pour m'échapper
Me déchirer les ailes,
D'un coup de dents d'un coup de sang
Je me ferais la belle,
D'un coup de canif dans la nuit,
Je ferais ma sortie,
Je me sens mauvais...
» Retour en haut de la liste

Et que Dieu me damne
(B.Pierre/A.Chenneviere)

Et que Dieu me damne
Si je tombe les armes,
Oh que Dieu me damne
Si je perds mon âme

Jouer le jeu, risquer de voir un jour
Mourir le feu,
Renoncer peu à peu à tous ses voeux
Puis renier ceux qui continuent à porter
Au fond des yeux,
Cette étrange étincelle tombée des Cieux

Que Dieu me damne
Si je tombe les armes,
Si je perds mon âme,
Pour des chateaux de sable,
Et que quelqu'un me donne,
Pour mieux sécher mes larmes,
Un peu de sa flamme

J'en appelle à tous les mystères,
Aux magies des peuples de la terre,
A la bonne volonté de ceux
Qui prétendent tutoyer les Dieux;
A l'heure où meurent les couleurs,
Est-ce du remords, de la peur,
Je voudrais faire machine arrière

Alors que mon Dieu me damne
Si je baisse les armes,
Pauvre diable d'homme,
Pour tomber sous le charme,
D'une fausse flamme,
Qui séchera mes larmes...
» Retour en haut de la liste

Le temps est lent
(A.Chenneviere/B.Pierre)

Oh le temps est lent,
Oh le monde est grand,
Quand on est seul, quand on attend,
Sous le froid linceul d'un ciel sans vent

Oh dans le silence,
De la ville immense,
Il y a des cris, une rumeur,
Des gens qui rient, des gens qui pleurent.

Tout le long du bord du monde,
La ville dort, la ville gronde,
Chaque minute, chaque seconde,
L'homme seul danse sa ronde,
Les yeux levés vers le ciel,
Et mon Dieu que sa ville est belle !

Oh le fleuve qui roule
Pour mieux fuir la foule,
Lui tend les bras mais l'homme n'est pas
De ceux qui pensent à ces choses-là.

Tout le long du bord du monde,
La ville dort, la ville gronde,
Le long du chemin de ronde,
L'homme seul vagabonde,
Les yeux levés vers les cieux,
Il ne craint plus aucun Dieu.
» Retour en haut de la liste

Le manège
(B.Pierre/P.Periz)

Si un jour me ramènent
Mes pas au manège,
Pour un tour sous la neige
Sur ces chevaux de bois,

Qu'une nuit me revienne
De mes amours anciennes,
Le souvenir sans peine
Une heure suffira

Je le trouverai un soir
Au détour d'un hasard,
Là où descendent boire
Ses chevaux de bois,

Il se cache quelque part
Mais il a le pouvoir,
De réunir les amants,
Une heure suffira.

Ce manège a cent ans,
Il a vu faire un tour,
A Noël d'autres amours,
Qui mourraient au printemps

Si un jour me ramènent
Mes pas à ta fenêtre
Mon amour je t'emmène
Su ces chevaux de bois

Ce manège a cent ans
Il verra notre amour,
Contre le temps qui court,
Se poser un moment

Le temps s'arrêtera
Ma tête dans tes bras,
Loin de l'éternité
Une heure suffira.
» Retour en haut de la liste

Le pont Mirabeau
(Appolinaire)

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit, sonne l'heure
Les jours s'en vont, je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va comme la vie est lente
Et comme l'espérance est violente

Vienne la nuit, sonne l'heure
Les jours s'en vont, je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
» Retour en haut de la liste

Tu me manques parfois
(A.Mouici-B.Pierre/A.Mouici)

Je sens en moi, comme un vide une absence
Des couleurs denses, de ciels immenses.

Je vois en toi, la délivrance
Un peu de moi de mon essence.

Tu me manques parfois, comme ce soir,
Comme ce soir
Tu viens comme moi d'une autre histoire,
D'une autre histoire.

J'ai dans la tête un bout de la planète,
J'ai dans le coeur sa musique qui m'entête.

Oh baby habiti, dis-moi, Habiti ma chérie,
Dis-moi dans quel pays apaiser ma vie ?

Tu me manques parfois, comme ce soir,
Comme ce soir
Tu viens comme moi d'une autre histoire,
D'une autre histoire.

Tu me manques parfois, comme ce soir...
» Retour en haut de la liste

Le vent
(A.Chenneviere/P.Periz)

Le vent qui souffle sur le monde
Emporte partout à la ronde,
Le souvenir des villes mortes
La voix de l'océan qui gronde.

Le vent qui souffle sur la piste
Ne peut pas tout dissimuler,
Quand les nuages lui résistent
C'est que l'homme est dans le secret.

Il a vu mourir l'Atlantide,
Engloutie sous les eaux fétides,
Il verra un jour disparaître,
Les géants qui règnent en maîtres.

Le vent qui passe sur la ville
Souffle le chaud et puis le froid ,
Il sait que là-bas dans les îles,
A nouveau se répand l'effroi.

Le vent ne vend et ne veux rien
Que souffler toujours et sans fin,
Sur ses ailes viendra le venin
Et le vent n'y peut vraiment rien.

Il a vu tomber les pyramides,
Engloutie par le sable limpide,
Il verra un jour disparaître,
Les géants qui règnent en maîtres.

Le vent fait entendre sa voix,
Mais les hommes ne l'écoutent pas,
Il a vu le premier matin,
Et sera là encore demain.

Il a vu mourir l'Atlantide,
Engloutie sous les eaux fétides,
Il verra un jour disparaître,
Les géants qui règnent en maîtres.
» Retour en haut de la liste

Puzzle
(A.Chenneviere/A.Mouici)

Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle,
Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle !

Le blues du mélange, reggae de l'échange,
Y'en a que ça dérange,
Je suis le chanteur de toutes les couleurs,
Pas de quoi avoir peur;
Y'a du rouge, y'a du noir
Et ça bouge quand le train a du retard !

Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle,
Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle !

Il y des Tams-Tams dans la rame, du dobro dans le métro,
On entend du Raï, le long de la voie et des voix sur les rails,
Y'a du jaune, y'a du noir et tant mieux si le train a du retard !

Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle,
Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle !

Y'a des képis des keupons
Des cathos des catins décaties
Et des cons direction Odéon
Y'a des meufs et des fafs
Et des keufs et des baffes
Et des riffs et du kif
Direction Panthéon,
Y'a des potes et des possies
Et aussi des passants sanspassé
Qui te laissent le passage,
Sous le néon pour narguer le néant
Je ne peux le nier je n'ai que mes chansons !

Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle,
Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle !

Y'a du jaune, y'a du noir et tant mieux si le train a du retard !

Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle,
Shalala lala lala c'est un drôle de puzzle !
» Retour en haut de la liste

Hé ho là-haut
(A.Chenneviere/B.Pierre-P.Periz)

Dans les rues il y a de tout, des chiens, des enfants et des fous,
Dans les rues il y a partout du soleil ou bien la boue,
Mais toute la ville se cache derrière un masque sans taches,
Il faudrait que ça se sache, que le masque s'arrache !

Il y a derrière les fenêtres des gens qui s'aimeraient peut être,
Et que cachent ces façades, des poètes et puis les malades;
Quand se referment les persiennes sur l'amour ou sur la haine,
C'est que la ville veut se taire, daut pas la laisser faire.

Est-ce qu'il y a quelqu'un là-haut ?
Descendez donc de vos châteaux,
Tout près de l'entrée du métro,
Brûlera un grand brasero;
Quand on aura tous très très chaud,
Pourra commencer le grand show,
Et s'il y a quelqu'un là-haut,
Qu'il redescende au plus tôt !

Sous les toits parlent des voix,
Peut-être parlent-elles de moi;
Derrière ces portes fermées,
Je ne veux même pas regarder;
Toute la ville veut se protéger
De toi, de moi, de l'étranger,
On ne va pas l'écouter, on va le bousculer !

Dans les rues il y a de tout, des chiens, des enfants et des fous,
Dans les rues il y a partout du soleil ou bien la boue...
» Retour en haut de la liste

Fiche technique

Enregistré à ICP
Produit par Jacques Bastello
Couverture/Photos : Luc Quelin
sauf dernière page : Lulu Borderline
Illustrations : Alain Chennevière
Design : Duetto

MUSICIENS :
Guitares : Jacques Bastello
Clavier : Olivier Laneluc
Batterie, percussions : Yvo Abadi
Basse : Patrick Giraud (dit "Paca")
Violon : Jean-Pierre Catoul et Samuel Aelvoet
Violoncelle : Pierre Michaud
Alto : Edward Thise
Luth : Filali Mamour Abdallah
Contrebasse : Pierre Mortarelli

Merci à Christophe et Marc qui nous accompagnent depuis le début.
Merci à Robert, Jean-Claude Camus, Mito "The Wolfman" et toute son équipe, Florent, Dominique, Yan Kersalé, Carole et tous ceux qui nous ont aidés...
Pow woW

"... le pianiste du vieux Piano-bar n'est pas revenu, mais le soir ils disent que parfois on peut voir bouger les touches en ivoire..."
Alain

"Entre Bayou et Youyous, je salue et remercie : Zouïr et Khalid de Bruxelles (Les aventuriers du Oud perdu), Lionel pour son studio et sa disponibilité pour "Tu me manques parfois", "Loukhoum" Jacques pour la réalisation du même titre, Patrick "Koudalaportière" Serpagili et Gilles "Mustang" Lambinet pour le bon temps.
Ahmed

"A vous amis du disque et du bon goût.
De la plume de l'aigle à la paume de l'ange, merci à tous ceux qui m'ont aidé sur ce chemin.
Aux cigales du peuple de la lune : Docteur Zabop, Moho, Paca, Kiki la teigne, Zacot, John Erwin d'ICP, Olivier, Yvo, Hervé K, Henry Priestman, Shade, Barthelemy, Fred/Aisha, Laura, Hervé Karesmel, Paulo Coelho, Christian Bobin... Appolinaire, Ali et Jeanine... et le marchand de crêpes du coin de la rue... ¡A Angeles ! "Tingana Pongolo"
Bertrand

" Merci à mes parents de m'avoir donné la vie, merci à la vie de m'avoir donné la musique et merci à la musique d'avoir donné un sens à ma vie... Et enfin, merci à Nini, pour sa gentillesse, sa patience, sa compréhension et son amour."
Pascal
» Retour en haut de la liste


Retour à la page précédente